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Dans la terminologie de Becker (1985), les personnes en situation de handicap font partie des outsiders . Cela signifie qu’elles sont caractérisées et classées par le groupe majoritaire comme différentes, anormales ou déviantes par rapport à la norme. D’un point de vue purement descriptif, aucun de ces trois termes n’est intrinsèquement connoté positivement ou négativement. La dimension handicapante du caractère « outsider » vient du fait que le handicap est généralement considéré comme en dessous du normal et non à côté du normal.
À côté des inadaptations physiques, architecturales ou urbanistiques classiquement évoquées pour expliquer la (plus) faible participation sociale et citoyenne des personnes en situation de handicap, la notion d’outsider permet d’augmenter la liste en y ajoutant les obstacles sociaux. Dans les années 80, Higgins énonçait une liste d’obstacles rencontrés par les personnes sourdes. Cependant, ces obstacles semblent tout aussi pertinents lorsqu’on élargit l’analyse à d’autres situations de handicap.
Dans cette communication, nous présenterons certains des obstacles à la participation citoyenne rencontrés par les outsiders dans un système dit « handicapant ». Les obstacles présentés vont du discrédit important subi par les personnes en situation de handicap, à l’importance centrale accordée au handicap, en passant par l’effet de contamination qui associe à tort des handicaps différents.
En regard de ces obstacles, nous essayerons, dans cette communication, de déterminer comment la Convention de l’ONU relative aux droits des personnes handicapées peut être prise comme base de réflexions et ainsi contribuer à briser les handicaps subis par les outsiders.