Violence entre partenaires : Quel est le fonctionnement psychologique de l’homme auteur de violence sexuelle par rapport aux autres types de violence conjugale ?

À l’heure actuelle, en dépit de nombreuses recherches entreprises à un niveau international, le rôle de plusieurs facteurs intervenant dans la violence conjugale demeure toujours mal compris. L’objectif principal de cette recherche est d’apprécier la présence ou l’absence, de caractéristiques psychologiques spécifiques ainsi que leurs liens afin de voir s’il existe une particularité qui différencierait les hommes auteurs de violence sexuelle par rapport aux autres types de passage à l’acte violent au sein du couple (psychologique et physique). Notre méthodologie repose sur l’administration de questionnaires d’auto-évaluation et du test de Rorschach auprès de 56 hommes auteurs de violence sur leur partenaire, et ce avant leur entrée dans un programme thérapeutique de groupe. L’alexithymie, ou difficulté à décrire et/ou à exprimer ses émotions, a été évaluée par la Toronto Alexithymia Scale (TAS-20). Le niveau de dépression a, quant à lui, été mesuré par le Beck Depression Inventory (BDI). Enfin, la Barratt Impulsivity Scale (BIS-11) a été utilisée pour estimer l’impulsivité. Comparés à la population générale, nous observons une augmentation des troubles alexithymique et dépressif chez les participants. En outre, il existe des corrélations significatives entre les différentes caractéristiques psychologiques étudiées. Ces premiers constats confirment l’existence d’un lien entre le trouble alexithymique et la violence conjugale tel que démontré dans une étude similaire. Notre discussion approfondira l’analyse précise des cas liés à de la violence sexuelle ainsi que les implications cliniques.