No document available.
Abstract :
[fr] Sigismondo D’India (1582 ?-1629 ?), contemporain de Claudio Monteverdi, est un
compositeur parmi les plus importants du début du XVIIe siècle : l’un des pères fondateurs de
la musique moderne. La présente thèse entend le situer dans un contexte qui nécessite d’être
rappelé et mis à jour, celui de la cour de Turin où le musicien s’est établi de 1611 à 1623,
période la plus fructueuse de sa carrière musicale dont l’étude s’organise autour de trois
problématiques : la musique, le mécénat et l’identité nobiliaire.
Il s’agit, dans un premier temps, d’étudier la circulation des musiciens, artistes,
imprimeurs et sources musicales mais également d’analyser certaines oeuvres du compositeur.
Ainsi, D’India, chanteur, guitariste, compositeur et poète, apparaît comme l’un des musiciens
les plus audacieux et les plus singuliers de son temps.
Le mécénat artistique accompagne sa carrière musicale : il favorise ses déplacements,
relie les différentes villes où se trouvent le musicien et ses dédicataires et facilite l’émulation
créatrice. L’étude du mécénat à travers sa production musicale dévoile notamment la
multiplicité des rapports entre D’India et ses dédicataires.
Enfin, par identité nobiliaire, nous entendons étudier la manière dont le compositeur
contribue à la construction de l’identité culturelle d’une cour en même temps qu’il construit
son propre statut de noble. L’identité nobiliaire peut être ainsi considérée comme un préalable
à l’identité nationale. Nous voulons par ailleurs montrer que D’India remplit parfaitement le
rôle de musicien-gentilhomme et que sa musique participe à la construction d’un modèle
d’urbanité
Institution :
Université de Paris Sorbonne, Paris, France
Université de Roma "La Sapienza, Rome, Italy