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Abstract :
[fr] Généralement peu loquaces quant à la personnalité des "maîtres d'œuvre" ou "architectes" responsables de la conception ou de la construction des monuments liégeois, certaines chroniques mentionnent cependant le nom de Paul de Richelle, qualifié "d'expert dans l'art de l'architecture" voire de "mathématicien distingué". Il apparaît dans les années 1530 mais connaît une courte carrière, puisqu'il décède en 1541 ou 1542, laissant en chantier la nef de la collégiale Saint-Martin de Liège et divers ouvrages de fortification. La mort de Paul de Richelle, provoquée au cours d'une rixe, serait liée à l'opposition croissante du Métier des maçons envers sa personne. Cette hostilité serait due, selon Émile Fairon, à l'affrontement entre "l'esprit d'entreprise moderne et le formalisme et la routine des métiers". Mais une telle dualité, véritable topos de l'historiographie de l'histoire de l'architecture de cette époque de transitions, est nuancée par les recherches les plus récentes. La mort de Paul de Richelle et les questionnements qu'elle suscite à propos du statut de l'"architecte" ou de l'"entrepreneur" au début des Temps modernes méritent donc d'être réévalués avec un regard neuf.