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Abstract :
[fr] La délinquance a été le plus souvent conjuguée au masculin alors que la violence des femmes est restée longtemps ignorée. Il en est de même pour la délinquance sexuelle agie par les femmes qui est étudiée depuis peu et est reconnue tout en étant encore méconnue. Notre étude porte sur l’analyse de 23 dossiers émanant de 4 centres de santé mentale spécialisés en Belgique qui ont notamment pour mission de dresser des avis motivés à la demande d’autorité mandante dans le cadre d’un sursis probatoire, d’une libération probatoire ou définitive. L’analyse de contenu des dossiers a permis d’identifier les caractéristiques psychologique, sociale, sexuelle et criminologique des sujets ainsi que la nature des infractions commises et le profil de victimes. Dans la lignée des travaux en matière de délinquance non sexuelle, nous avons repris plusieurs questions dont celles du statut de la femme en tant que auteure et co-auteure, de la présence de troubles psychopathologiques, de l’usage de violences physiques, des antécédents judiciaires ainsi que des dynamiques familiales dans lesquelles elles ont évolué. Plus spécifiquement à la délinquance sexuelle, la sexualité et le rapport aux victimes et les victimisations antérieures ont été analysées pour compléter le portrait du fonctionnement de ces femmes. Les résultats de cette étude ont été confrontés aux représentations des travailleurs de ces centres recueillis à partir de Focus group.