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Abstract :
[fr] Les troubles de la mémoire épisodique représentent une des caractéristiques majeures et précoces de la maladie d’Alzheimer. Ces difficultés sont classiquement attribuées à des déficits au niveau de l’encodage et de la consolidation de l’information, processus dépendant notamment des régions temporales internes (et plus particulièrement de l’hippocampe) qui sont atteintes très tôt dans le décours de la maladie. Un certain nombre de données récentes ont toutefois amené à raffiner cette conceptualisation initiale. Il est en effet progressivement apparu que des processus très spécifiques sous-tendent la performance aux tâches de mémoire épisodique utilisées en clinique pour le diagnostic de la maladie, tels que la capacité à créer des liens associatifs entre les items ou à créer des représentations mnésiques très distinctives, ou encore la capacité à faire appel à des processus auto-référentiels. L’efficacité de ces processus semble par ailleurs affectée de façon relativement sélective par différents processus neuropathologiques tels que l’atrophie de certaines régions hippocampiques, la diminution de l’épaisseur corticale, la déconnexion entre réseaux cérébraux, la charge amyloide, ou même la présence de facteurs plus subjectifs tels qu’une plainte mnésique. Les troubles de mémoire épisodique associés à la maladie d’Alzheimer semblent donc clairement multidéterminés. En lien avec ces données cognitives et neurobiologiques, nous discuterons également brièvement l’intérêt des classifications actuelles des troubles cognitifs associés au vieillissement pour comprendre le fonctionnement mnésique et ses bases cérébrales.