Histoire et images. Une épistémologie historienne du visuel : le cas d'Arlette Farge

Dans cet exposé, j'analyse le cas Montjean, inscrit au cœur de la pratique fargienne. Il m’intéresse particulièrement : il est révélateur tant du projet d’Arlette Farge que de sa mise en œuvre. Une première fois appréhendé au sein d’un ouvrage – La vie fragile (Paris, Hachette, 1986) – qui annonce, en bien des lieux, la poétique de l’historienne, on le retrouve dans une étude récente qui, selon moi, condense – tout en légèreté – les outils de l’atelier fargien. J’estime, en effet, que La révolte de Mme Montjean (Paris, Albin Michel, 2016) est une sorte de manifeste qui, évidemment, ne se donne pas explicitement comme tel. Mais en la parcourant, librement, chapitre par chapitre, je montrerai que les fondamentaux de la pratique d’Arlette Farge – telle que je tente de la formaliser par le biais du paradigme visuel – y sont formulés.