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Abstract :
[fr] L’intérêt pour la psychopathie infra-clinique n’est pas neuf. Toutefois, les études sur le sujet sont encore peu nombreuses. Notre recherche a consisté à mettre à l’épreuve deux hypothèses. La première, concerne la présence de « traits psychopathiques » dans la population tout-venant et la seconde tend à évaluer dans quelle mesure la présence de ces traits influence le traitement émotionnel. Pour tester ces hypothèses, nous avons créé une version « online » du SRP-III (Self Report Psychopathy). Aux soixante-quatre items initialement présents dans cette échelle nous avons ajouté dix-sept items afin d’être en mesure d’également coter la PCL-R (Psychopathy Check List- Revised). Deux groupes de chacun treize participants ont été créés sur base de leur score au SRP-III (un groupe « faibles caractéristiques psychopathique » et un groupe « fortes caractéristiques psychopathiques »). La seconde partie de l’étude consistait en une entrevue durant laquelle nous avons procédé à des mises en situation d’induction émotionnelle. Pour mesurer l’influence de cette induction, trois tâches cognitives étaient administrées aux sujets des deux groupes. La première hypothèse s’est vue confirmée à travers la récolte des données du questionnaire en ligne. Quant à la seconde hypothèse, les résultats statistiques n’indiquent aucune différence significative entre les groupes en ce qui concerne leur score aux tâches cognitives. Il est donc suggéré que la présence de traits psychopathiques n’influence pas le traitement émotionnel. Cette recherche confirme la présence de la psychopathie dans la population tout-venant et semble infirmer, parmi cette population, l’hypothèse d’un déficit du traitement émotionnel.