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Abstract :
[fr] Notre étude vise à déterminer si la PCL-R (Psychopathy Check List- Revised), destinée à évaluer la psychopathie et utilisée dans le contexte médico-légal, est adaptée à des sujets diagnostiqués schizophrènes. Notre hypothèse principale est que plusieurs items de l’échelle peuvent être côtés avec le même score et pourtant exprimer une manière d’être et d’agir différente si le sujet est réellement psychopathe ou s’il est schizophrène. Afin d’éprouver notre hypothèse, nous avons sélectionné sept patients présentant soit une schizophrénie, soit une personnalité psychopathiques, soit considérés comme potentiels « héboïdophrènes » (schizophrénie pseudo-psychopathique) à qui nous avons administré la PCL-R. À partir d’analyses qualitatives, nous avons ensuite établi une liste d’items de la PCL-R sensibles à la psychose. Nous observons que 45% des items se révèlent positivement ou négativement influencés par la psychose au-delà de tout trait psychopathique. Sémiologiquement, c’est la présence de la dynamique paranoïde de la schizophrénie qui influence principalement les scores attribués aux items de la PCL-R. Cette recherche suggère des hypothèses concernant l’interaction psychose-psychopathie et son rapport avec des actes de violence. La conclusion de l’étude est que la PCL-R connait des limitations importantes en ce qui concerne son application à une population de sujets schizophrènes.