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Abstract :
[fr] Le Séminaire d’esthétique et sciences de l’art nous invite, cette année, à explorer les voies qui déjouent certains pièges des polémiques iconologiques, aussi sommes-nous invités à explorer des modèles qui n’opposent ni ne hiérarchisent texte et image.
Pour répondre à cette invitation, je propose une étude de cas : l’examen de l’œuvre d’Arlette Farge. Pour mieux comprendre les enjeux et les implications du dispositif fargien – au sein d’un débat auquel il est, a priori, étranger – on confrontera certaines des propositions de Farge à certaines des propositions formulées par Jacques Rancière. Car leur appréhension du visuel ainsi que leur définition respective de l’image coïncident si pas en tout du moins en bien des points. Nous constatons, chez Rancière et Farge, un même positionnement savant à l’égard de ceux qu’on nomme les « défavorisés » et à l’égard des « archives mineures ». Or, cette attitude cohabite, chez eux, avec un même rapport au voir, au visible, à l’image, au texte et aux mots. Un certain rapport au savoir cohabite avec un même rapport au voir. C’est peut-être là une des balises de ce que j’appelle une épistémologie sensible.