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Abstract :
[fr] Les chiffres du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés indiquent une augmentation considérable du flux migratoire en Europe depuis 2010. Cette tendance s’explique notamment par une violence persistante dans des pays tel que l’Afghanistan et l’évolution du conflit en Syrie.
Dans le cadre d’une approche écosystémique, les contraintes perçues et rappelées par les sujets ayant « survécu » à la « traversée » migratoire et aux micro-traumatismes associés ont été mises en perspectives avec, les motivations liées à cette migration et les ressources perçues par les migrants.
Notre étude de type exploratoire se base sur la rencontre avec 15 sujets âgés de 21 à 67 ans : 7 afghans et 8 syriens (13 hommes et 2 femmes) résidant dans des structures d'accueil pour demandeurs d'asile et hors structure, en Belgique. Des entretiens semi-structurés ont été menés en anglais et en russe et trois questionnaires ont été administrés : le locus de contrôle (1966), le sentiment d'auto-éfficacité (1997) et le soutien social perçu (1985). L'analyse des discours a mis en évidence différents types de motivations à la migration ne prédéterminant pas nécessairement la complexité du voyage qui apparait davantage dépendante des contextes situationnels, des opportunités et diverses contraintes. Par contre, les motivations semblent associées aux ressources perçues.
Sur base de l’analyse du récit de la trajectoire, ainsi que des questionnaires, plusieurs facteurs de protection et de résilience ont été identifiés. Nous avons également proposé une nouvelle adaptation du modèle transthéorique de changement (DiClemente et Prochaska, 1982) au processus migratoire.