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Abstract :
[en] A couple of Greek inscriptions show that it was possible to transfer a cult, that is to no longer honour a deity in their original sanctuary, but in a new one founded on this occasion at a different location. However, they provide few elements to study this phenomenon. The contribution of literary sources is also very limited. Thus, the 1st century A.D. author Strabo mentions four cases of cult transfers, which, however, prove not to correspond to historical events. We should therefore turn to archaeological sources, and especially to the negative evidence: the absence of archaeological material testifying to the frequentation of a sanctuary while the cult of the deity is still attested by other sources provides the best clue to such transfers. On the contrary, there is positive evidence for the relocation of temples, which were entirely taken down and reconstructed elsewhere — the so-called «Wandering temples» — but the reuse of building materials does not imply the transfer of the cult. Further indications that a cult was transferred include coins or even the orientation of temples.
[fr] Un nombre très restreint d’inscriptions grecques montrent qu’il était possible de transférer un culte, c’est-à-dire de ne plus honorer une divinité dans son sanctuaire d’origine, mais dans un nouveau sanctuaire fondé à cette occasion. Cependant, ces inscriptions n’offrent que peu d’éléments pour étudier ce phénomène. L’apport des sources littéraires est également très limité. Ainsi, l’auteur d’époque impériale Strabon mentionne quatre transferts de cultes, mais ces derniers ne semblent pas correspondre à des événements historiques. C’est donc avant tout vers les sources archéologiques qu’il faut se tourner. L’absence de matériel archéologique indiquant la fréquentation d’un sanctuaire après une certaine date tandis que le culte de la divinité est encore attesté par d’autres sources fournit le meilleur indice d’un tel transfert. Au contraire, dans certains cas, des temples pouvaient être démontés et reconstruits à un autre emplacement : c’est le phénomène des « temples voyageurs ». Toutefois, le simple remploi de matériaux de construction n’implique pas nécessairement un transfert de culte. Les monnaies et même l’orientation de certains temples comptent parmi les autres éléments qui permettent de supposer un tel transfert.