Analyser et contraindre les opacités stellaires via les pulsations des étoiles B de séquence

Les étoiles B de séquence principale, bien que peu nombreuses, présentent un intérêt particulier puisque les plus massives d'entre elles termineront leur évolution par un évènement de type effondrement du coeur. Parmis les diverses étoiles pulsantes du diagramme d'Hertzsprung-Russell, nous avons la chance de trouver deux types de pulsation au sein des étoiles B de séquence : d'une part celles de type beta Cephei, correspondant à des modes de gravité et acoustiques d'ordres faibles, et d'autre part celles de type SPB (Slowly Pulsating B stars), correspondant à des modes de gravité d'ordres élevés. En étudiant ces pulsations, nous pouvons ainsi améliorer notre connaissance des processus physiques internes des étoiles B de séquence.

Nous nous intéressons au cas récent de la détection d'étoiles B pulsantes au sein des Nuages de Magellan, galaxies de si faible métallicité que de telles pulsations n'y étaient pas attendues d'un point de vue théorique. Les pulsations de ces étoiles B sont en effet sensibles à la composition chimique car elles sont activées par le mécanisme kappa, lié à la présence d'un pic d'opacité des éléménts du groupe du fer à une température d'environ 200 000K. Dès lors nous étudions le rôle de la composition chimique et des opacités sur ces pulsations, et mettons en évidence une possible sous-estimation des opacités théoriques.

Dans ce cadre, nous présentons les efforts récents du projet OPAC portant sur l'étude des opacités des éléments du groupe du fer, pour des conditions similaires aux enveloppes radiatives des étoiles B.