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Abstract :
[fr] La réception de l’Allemagne nazie en Belgique francophone peut s’envisager par de multiples prismes et selon de multiples focales. Nous nous concentrerons sur les principales revues intellectuelles catholiques de langue française paraissant en Belgique entre 1933 et 1939 et expliquerons les raisons de ce choix ("La Revue Générale", "La Revue Belge", "La Revue Catholique des Idées et des Faits", "La Cité Chrétienne", "La Terre Wallonne", "La Revue de l'Ordre Corporatif"). La lecture de ces 6 revues nous permettra de thématiser leur approche du phénomène nazi. Les articles d’analyse sont-ils réellement des études approfondies ou, au contraire, demeurent-ils en surface malgré l’espace rédactionnel important qu’ils occupent ? Perçoit-on le nazisme comme un phénomène nouveau ou une continuité de l’histoire allemande ? Pourquoi et comment des liens sont-ils établis avec la Prusse ou l’islam ? Quelle place accorde-t-on à la mystique de la race, à sa contradiction intrinsèque avec le christianisme et à l’antisémitisme ? Dans quelle mesure le nazisme semble-t-il (ir)rationnel, empirique ou systématique ? Quelle place tiennent les réformes socio-économiques mais également l’esprit communautaire sous la plume des rédacteurs ?
[en] French-speaking Belgian opinion on Nazi Germany can be seen through multiple lenses and very different focuses. We will analyze the main Catholic intellectual periodicals published between 1933 and 1939, explaining our selection by a description of the weight of political Catholicism in the interbellum (("La Revue Générale", "La Revue Belge", "La Revue Catholique des Idées et des Faits", "La Cité Chrétienne", "La Terre Wallonne", "La Revue de l'Ordre Corporatif"). After reading six years of rather copious and often verbose articles, can we summarize and better define themes in their approach of Nazism? Are the articles studies in depth or are they merely floating on the surface, in spite of the amount of printed space occupied by them? Was Nazism seen as a new phenomenon, a form of New Order, or simply as a mere link in a continuous German history? Why is Hitler’s regime seen as perpetuating the Prussian State (and “Prussian” state of mind) or frowned upon as a conquering mystical or religious force applied to political expansion such as Islam had been? Which place is given to racist and völkisch views, to their contradiction with Christian ideals, to antisemitism? To which extent was Nazism rational or irrational, using empiricism or applying a spirit of system? Were the writers of 1933-1939 taking into account the social and economic reforms, the “progresses” accomplished, were they paying more than lip-service to the communitarian spirit of Volksgemeinschaft?