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Abstract :
[fr] Au départ de l’analyse de La chambre à deux lits, un essai de l’historienne Arlette Farge, j’observe comment la discipline historique peut faire usage de la photographie et, surtout, quels sont les effets, sur le savoir historien, d’un recours à la photographie.
Cette communication montre que, parfois, le voir précède, initie et détermine le savoir historien.
Dans ce cadre, la question du temps est essentielle : l’image est l’opérateur d’un brouillage heureux des temporalités linéaires, fussent-elles multiples, en lesquelles s’inscrit encore très généralement le récit historien. On est là confronté à des notions telles que l’anachronisme, les causalités multiples, la coprésence des temporalités et des significations.
Nous voyons, grâce aux travaux d’Arlette Farge, que tous ces éléments, loin d’être des obstacles insurmontables ou des apories méthodologiques pour l’historien, peuvent devenir de véritables outils à l’élaboration d’un récit de connaissance en histoire, certes marginal mais néanmoins puissamment porteur de sens.