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Abstract :
[fr] L'exposé après une introduction théorique qui gravite autour de la question de la "perte de liens ou de la distanciation entre Homme et Nature", propose une réflexion autour de la notion d'ECART, pouvant s'accompagner à la réflexion autour des dimensions, apparemment opposées, de "trace-écart". Cette réflexion permet de reconsidérer les potentiels intrinsèques des lieux, aux moyens de "lecture et écriture" utilisés pour appréhender les caractères des milieux dans lesquels on agit. La lecture et l'écriture sont illustrées à travers des cas d'études qui ont permis de pénétrer plus en profondeur dans les couches multiples constituant les territoires, en faisant émerger les concepts clés qui deviennent les nouveaux principes de développement du projet. Cependant le projet, pratiqué à plusieurs échelles dans un contextes de désindustrialisation est utilisé comme un scénario évocateur de nouveaux possibles, nécessaire pour alimenter des nouveaux imaginaires. A travers un processus continu de questionnement-réponse qui conduit le concepteur à s'engager dans des cycles de lecture/écriture qui permettent de passer de la condition de l'être à distance à celle de l'être dedans (Distance and engagement pour Alice Foxley), l'observation acquiert un caractère épais ouvrant à des interprétations novatrices. Le projet s'offre alors comme un moyen et non plus comme une fin pour faire face à une complexité qui ne peut plus se satisfaire de réponses figées. Le projet devient ainsi un terrain de rencontre dialectique et non plus une image figée. Il sert à questionner et à accueillir des éléments nouveaux, comme dans un cycle de production continue. Pour mettre en oeuvre cette typologie d'action, la réflexion propose l'expérimentation à travers la mise en place de "sites-laboratoire" à utiliser comme des observatoires du paysage. Ils pourraient constituer un réseau de lieux pilotes, agissant comme des milieux "d'acupuncture paysagère" servant à observer, dialoguer et agir selon différents cycles temporels continus. Ainsi le projet pourrait jouer le rôle d'une langue pour interroger, chercher et relancer des hypothèses d'équilibres spatiaux diversifiés. Leur expérimentation continue permettrait d'accompagner la mutation et la comprendre jusqu'à pouvoir l’enflécher, voire re-diriger.
Cette méthode de projet in situ, rejoint aussi d'une part l'expérimentation paysagère de Gunter Vögt et permet, d'autre part, de transposer dans des milieux différents l'idée de "Landscape Laboratory" développée par Roland Gustavsson