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Abstract :
[fr] Afin de maximiser le potentiel de biodiversité d’une carrière en fin d’exploitation deux options s’offrent au gestionnaire : (1) laisser les espèces recoloniser spontanément le site, (2) mettre en œuvre des appuis techniques à la restauration d’écosystèmes. Une méthode hybride associant une recolonisation naturelle et une assistance technique peut également être une opportunité pour le gestionnaire.
La recolonisation spontanée des carrières peut, dans certains cas, créer une mosaïque d’habitats diversifiés pour des coûts faibles par rapport à des projets de réhabilitation ou de restauration couteux. Toutefois, l’intérêt biologique des habitats issus de successions spontanées peut fortement varier d’un site à l’autre en fonction de l’historique de gestion, des conditions climatiques et édaphiques locales, de l’isolement du site dans le paysage et du pool régional d’espèces présentes. Afin d’évaluer la nécessité ou non de mise en œuvre d’une restauration active d’habitats en carrière, il est nécessaire de caractériser les habitats issus de la succession spontanée ainsi que leur valeur biologique. L’évaluation de l’intérêt biologique d’un habitat prend en compte à la fois la diversité biologique locale (diversité alpha) et l’originalité des communautés présentes par rapport à un référentiel paysager (diversité béta).
Ce projet a pour objectif de caractériser la flore recolonisant spontanément les zones xériques non exploitées dans une carrière située en Belgique (Loën, en région wallonne), du point de vue de la diversité spécifique et de la fonctionnalité écologique. Les communautés végétales ont été caractérisées au sein du site de Loën (diversité alpha) et d’un ensemble d’autres carrières représentatives de la diversité des contextes géographiques des carrières calcaires en Région wallonne (diversité béta).