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Abstract :
[fr] Dans de nombreux pays, principalement anglo-saxons, la médiation par les pairs s’est développée dans les écoles. Cependant, la spécificité de la Belgique francophone réside dans le développement, par des fonctionnaires publics spécialisés, de dispositifs de médiation scolaire (Kuty et al., 2012). Censés prévenir la violence et le décrochage scolaires et agir sur le climat de l’école, ces dispositifs ne sont pas uniquement destinés à résoudre les problèmes posés par les élèves perturbateurs (ou plutôt de ces élèves en tant que problèmes eux-mêmes) mais aussi à stimuler la participation, l’implication et la responsabilisation des adultes, principalement les enseignants. De ce fait, ils interrogent les formes scolaires traditionnelles, voire bousculent les équilibres historiques du système (Verhoeven, 1997), en ouvrant davantage que des espaces de « traitement » des élèves dits « à problèmes ».
Sur base de dix entretiens semi-directifs, cinq focus groups et trois périodes d’observation non participante auprès de médiateurs scolaires belges francophones, cette communication a pour objectif de décrire le cœur du travail de ces derniers pour mieux en saisir les caractéristiques et les enjeux. En effet, à partir d’un cadre légal restreint et flou initié dans les années 1990, les médiateurs ont développé des pratiques et des dispositifs s’inscrivant dans une logique de médiation, organisés sur le principe de l’intervention d’un tiers dit neutre et indépendant visant à aider au rétablissement d’une relation entre deux parties. Ces dispositifs cherchent à rompre avec les logiques historiques de stigmatisation des élèves perturbateurs, que nous interrogerons.
Event name :
Condition(s) enseignante(s), Conditions pour enseigner. Réalités, enjeux, défis.