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Abstract :
[fr] À l’heure des politiques d’activation des demandeurs d’emploi et d’un taux de chômage élevé, il semble tout particulièrement intéressant d’interroger les réformes institutionnelles des services publics de l’emploi (SPE), notamment en matière de partenariats. Fin des années 90, la Commission européenne invite les SPE à établir des collaborations avec des organismes d’insertion socioprofessionnelle. Les SPE doivent déléguer une partie de leur mission d’accompagnement des demandeurs d’emploi à des opérateurs privés marchands et non-marchands.
Des partenariats publics-privés voient progressivement le jour. Leur objectif est la mise en place de projets de formation et d’accompagnement à destination des demandeurs d’emploi en vue de la réinsertion de ceux-ci dans un emploi stable et de qualité. Perdant leur monopole en matière d’accompagnement, les SPE se repositionnent sur le marché de l’emploi en tant qu’« institution régulatrice » de ce marché. Déléguer leur mission aux opérateurs privés engendre nécessairement la question de la confiance. Comment les SPE accordent-ils leur confiance à ces organismes ?
Une étude menée auprès de trois services publics de l’emploi, situés en Belgique et en Suisse, nous a permis d’analyser en profondeur les collaborations entre l’Office de l’Emploi et ses prestataires de service. La recherche porte tout particulièrement sur la construction, la vie et les effets du partenariat en termes de confiance.