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Abstract :
[fr] Il existe des parentés remarquables entre certaines caractéristiques du roman d’aventures et les premières fictions d’anticipation françaises. Il n'y a pas seulement que la notion d’"aventure" est floue, composant une catégorie infiltrante tenant de l’hypergenre ou du genre parasite, mais il existe aussi des propriétés communes formant un genre hybride de « science-fiction d’aventures» qui compose un corpus important, pourtant peu considéré par les études littéraires consacrées au récit d'anticipation. Envisagé sous cet angle, tout un pan de la production d’anticipation de la seconde moitié du XIXe siècle apparaît comme marqué par le déplacement géographique autant sinon davantage que par le voyage temporel, cultivant une plasticité qui permet dans certains cas des reprises à l’identique ou presque. Ce sont ces procédés d’hybridation qui font l'objet de cette communication, à partir d’un type de récits généralement considéré comme un sous-genre matriciel de l’aventure, la robinsonnade, considérée dans quatre romans du dernier quart du XIXe siècle: André Laurie, Les Exilés de la Terre; Georges Le Faure, Les Robinsons lunaires; Jules Verne, L'Île à hélice; Paul Adam, Lettres de Malaisie.