No document available.
Abstract :
[fr] Le tourisme en général et le tourisme rural est une activité économique en plein essor dans le monde. Au Cameroun par exemple, les espaces ruraux regorgent de nombreuses destinations touristiques, ainsi que de fortes potentialités naturelles et culturelles à promouvoir. 2/3 des citadins retournent fréquemment dans leur terroir pour diverses raisons et dépensent d’énormes sommes d’argent d’où l’intérêt pour les promoteurs d’activités touristiques de capter cette masse et ce flux monétaire. L’abandon des plans quinquennaux, la disparition de la Société Camerounaise du Tourisme (Socatour), du Fond National pour le Développement Rural (Fonader) et du Fonds de Garantie et d’Assistance aux Petites et Moyennes Entreprises (Fogape) depuis la décennie 1990 ont créé dans le secteur du tourisme rural, une grave crise de financement et d’encadrement des acteurs et de leurs activités. La forte mobilisation des ressources financières venant des institutions étatiques, de la coopération internationale, des comités de développement locaux (Kengne Fodouop et Dejon 2003), les élites (Elong 2012) et des acteurs micro financiers privés oriente 90% des lignes de crédit ou du financement rural en direction des projets agricoles et commerciaux (Lekané 2011., Tchékoté 2012) et non vers les activités du tourisme. Pourtant, Le tourisme rural au Cameroun serait une opportunité intéressante dans le processus du développement local (Onomo 2009, Kimbu 2012). A ce titre, il constitue un gisement intarissable d’emplois dans l’hébergement, la restauration, le transport, le marketing et la commercialisation des destinations, etc… La segmentation de cette activité en milieu rural devrait favoriser la création de richesse (DSCE, 2010). Qu’est ce qui explique le fait qu’après une quarantaine d’années de financement du monde rural, le secteur du tourisme continue de chercher en vain « l’argent chaud » susceptible de promouvoir durablement ses activités ? Comment comprendre l’abandon d’un secteur pourtant intégrateur de l’économie rurale au Cameroun? Est-il possible d’assurer la durabilité du financement des espaces ruraux afin de mieux commercialiser et rentabiliser les ressources naturelles et culturelles qui s’y trouvent