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Abstract :
[fr] La psychologie peut-elle être considérée comme le « fondement » (Grundlage) des sciences de l’esprit ? Si oui, à quelles conditions ? Cette question a profondément divisé le paysage philosophique au tournant du XXe siècle. D’un côté, certains auteurs, comme le brentanien Carl Stumpf (1848-1936), l’élève de Dilthey, Max Frischeisen-Köhler (1878-1923), ou celui de Benno Erdmann, Erich Becher (1882-1929), répondent par l’affirmative : oui, la psychologie est la discipline fondamentale des sciences de l’esprit, comme la physique ou la mathématique est la discipline fondamentale des sciences de la nature. D’autres auteurs, en revanche, contestent que la psychologie puisse fonder les sciences historiques et réclament un autre fondement, non psychologique. C’est le cas, exemplairement, des néokantiens de l’école de Bade, Wilhelm Windelband (1848-1915) et Heinrich Rickert (1863-1936). Dans cet exposé, je suggère que l’approche psychologique présente certains avantages. L’intuition fondamentale derrière l’idée d’une fondation psychologie de la connaissance, à mon sens, est une intuition "empiriste" : l’expérience vécue est l’origine ou la source des concepts qui nous servent à connaître le monde, c’est-à-dire à expliquer le monde naturel et à comprendre le monde historique. Connaître, c’est transférer ou appliquer des « concepts psychologiques primaires », tirés de l’expérience vécue, à des objets du monde.
Name of the research project :
Renaissance de la Philosophie au tournant du XXe siècle: L'école de Franz Brentano (1866-1955)