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Abstract :
[fr] Michard (2009) nous dit de la loyauté qu’elle est l’armature de l’appartenance et à Neuburger de souligner qu’en plus d’être un socle sur lequel l’identité se structure, l’appartenance contient et limite les effets des relations (2003). Pour Onnis (2008) c’est dans la dialectique entre identité et appartenance que naît l’individualité qui, elle, se réalise dans la relation (Dolto, 1988). Plymackers (2006) insiste sur les notions d’espaces où se nouent ces relations mais aussi de temps où ces dernières se jouent. L’enfant, par des mouvements dialectiques d’allées et venues avec son/ses système(s) d’appartenances tisse pas à pas les prémices de son identité. Ses relations structurent et étayent ce processus et la temporalité constitue le squelette de celui-ci. Mais qu’en est-il de ces enfants placés, maltraités, déplacés ? Qu’en est-il si le conflit ou le clivage de loyauté entre famille(s) et institution(s) rend l’étayage de l’appartenance ardu ? Qu’en est-il si la discontinuité des espaces et des relations prédomine et si le processus d’individuation est suspendu par une séparation arbitraire dictée par un autrui qui « n’appartient pas » ? L’analyse clinique de cas d’enfants aux vécus chaotiques rythmés par de nombreux placements nous permet de décortiquer les particularités de ce processus complexifié par ces ruptures d’espaces, ces loyautés morcelées, ces appartenances diffuses et d’en cerner les impacts.