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Abstract :
[fr] Documentée par des milliers de papyrus, parchemins, ostraca, tablettes de bois ou cirées, – restes de livres ou de documents dont les plus anciens remontent au IIe siècle de notre ère –, la christianisation de l’Égypte a longtemps été perçue comme un phénomène ayant entraîné la disparition de la culture profane de tradition hellénique (paideia). Il faut cependant nuancer ce propos : nombre d’échanges, d’emprunts entre les deux types de cultures ont existé. La découverte, à côté de quelques papyrus, de 37 ostraca à contenu littéraire profane dans les ruines de monastères égyptiens, tous de la région thébaine, et datant de la fin du Ve siècle au milieu du VIIIe siècle, constitue un petit ensemble de témoins de ce phénomène. Nous fondant sur l'analyse de la forme, de la mise en page et du contenu de ceux-ci, nous montrerons par quels biais la paideia hellénique s'est introduite dans les monastères, milieux chrétiens par excellence.