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Abstract :
[fr] S’agissant d’une référence qui demeure incontournable en psychologie clinique et en psychopathologie, nous proposons de partir du cadre psychanalytique. Nous ferons le constat de difficultés tant théoriques que techniques concernant les notions d’espace, de temps et, plus fondamentalement, concernant le corps qui est cantonné à sa disposition hystérique.
Par ailleurs, nous verrons que la phénoménologie permet de penser ce corps en tant que fondement de notre identité et de notre relation à l’autre. Il s’agit d’une donnée implicite qui n’est pas interrogée, une « sentinelle silencieuse » pour reprendre les propos de Merleau-Ponty. À partir de là, nous pourrons exposer en quoi la problématique schizophrénique se situe au niveau d’une rupture anthropologique quant à la manière de vivre son corps. Nous développerons également la différence qu’il y a entre le corps-pour-soi et le corps-pour-autrui et celle entre le corps paranoïde et le corps paranoïaque.
Enfin, en guise de mise en perspective, nous développerons les concepts deleuzien de territorialisation et de ritournelle et montrerons en quoi le clinicien, s’il a à prendre en compte le corps de son patient dans sa réflexion, doit avant tout accepter de mobiliser son propre corps, de toucher son patient, de l’observer et de se laisser toucher par lui.