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Abstract :
[fr] L’acception du terme ornement diffère d’un traité d’architecture à l’autre, et recouvre, parfois au sein d’un même ouvrage, deux concepts qu'aujourd’hui nous tendons à opposer : le structurel et l’accessoire. Or, si ces deux notions sont replacées, à leur juste mesure, dans la théorie de l’architecture des Temps Modernes, il apparaît clairement que l’ornement, – qu’il soit défini comme un élément de support dans le système des ordres ou comme la décoration générale d’un édifice –, occupe un rôle essentiel dans la conception totale d’un espace bâti, dans laquelle « toutes les parties d’Architecture, de Sculpture, & de Peinture ne doivent faire ensemble qu’un seul & même tout » (Boffrand, 1745). A ce titre, l’ornement assure donc pleinement la fonction sociale, économique, politique… dévolue communément à l’architecture.
Dans cette communication, nous proposons d’aborder l’ornement en sa qualité d’élément de composition de l’espace bâti. Plus précisément, à travers les discours des théoriciens français de l’architecture du XVIe au XVIIIe siècle, nous étudierons la façon dont l’ornement intervient dans la question de la distribution des édifices ; cet art français par excellence d’organiser et de définir les espaces de vie.