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Abstract :
[fr] L’œuvre importante de Georges Didi-Huberman, qui débute en 1982 par une thèse pour l’EHESS sur l’Invention de l’hystérie, comprend aujourd’hui une vingtaine d’ouvrages. Cette œuvre, il est vrai très récente, n’a pas encore été commentée. A Robert Maggiori, qui lui demandait s’il y a dans son travail un « fil directeur » lui permettant de traiter de sujets aussi apparemment hétéroclites que l’hystérie, Fra Angelico, les phasmes ou le minimalisme, Didi-Huberman répondit : « Il n’y a pas un fil. Ou alors, le fil est en pelote : chaque image pose un nœud de problèmes, chaque problème traverse une multitude d’images ». Il nous fallait pourtant aborder cette œuvre foisonnante à partir d’un thème conducteur, même « en pelote ». Nous avons choisi de traiter la question du symptôme dans les œuvres d’art, et d’interroger la possibilité de ce que Didi-Huberman appelle lui-même une « esthétique du symptôme ». Ainsi, les questions qui nous préoccuperont dans ce travail peuvent s’énoncer comme suit : Qu’est-ce que Didi-Huberman entend par « esthétique du symptôme » ? Quels sont les enjeux d’un tel projet ? Comment peut-il fonctionner ?