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Abstract :
[fr] Les objets jouent un rôle de premier plan dans les Physiologies parisiennes des années 1830 et 1840. On connaît la poire et le parapluie, emblèmes d’un régime politique décrié et signes éloquents des valeurs dominantes d’une époque bourgeoise. Considérons aussi le gant, le billet-doux, le bonbon, le chapeau et le corset, qui ont droit à leur Physiologie spécifique. Dans l’entreprise de classification à laquelle se livrent des textes eux-mêmes produits par un marché éditorial privilégiant les collections, comme l’ont bien compris, pour leur plus grand profit, les éditeurs Aubert et Desloges, il n’est pas étonnant de voir passer et poser de nombreux objets, usuels et familiers pour la plupart. Avant d’examiner quelques-unes des fonctions sémiotiques et discursives de ce traitement des objets en rapport avec une poétique d’écriture situable entre le journalisme satirique, le détournement ludique de l’étude de mœurs et une forme de paralittérature politiquement engagée contre le régime de Juillet, cette communication rappelle brièvement le contexte sociohistorique de promotion de l’objet dans lequel s’inscrit la diffusion de ces Physiologies.
Event name :
Usages de l’objet. Littérature, histoire, arts et techniques, XIXe-XXe siècles