No document available.
Abstract :
[fr] Introduction. Le mésothéliome pleural malin (MPM) est un cancer de la plèvre causé principalement par l’inhalation de fibres d’amiante. Nous avons montré précédemment que les inhibiteurs d’histones deacetylases (tel que le valproate, VPA) augmentent significativement l’efficacité des composés utilisés en chimiothérapie (pemetrexed et cisplatin) et prolonge la survie des patients atteints de MPM. Malheureusement, une proportion importante des patients développe une résistance au traitement de seconde ligne avec la doxorubicine et le VPA. But du projet. L’objectif du travail est de disséquer les mécanismes qui régissent la réponse au traitement de seconde ligne du MPM.
<br />Méthodes et résultats. Nous avons tout d’abord comparé deux types de lignées cellulaires présentant soit une sensibilité (cellules M14K) soit une résistance (cellules H28) au traitement combiné VPA+doxorubicine. En utilisant des microdamiers (Agilent), nous avons analysé le profil d’expression génique de cellules M14K et H28 traitées avec le VPA et la doxorubicine. Après quantification des fluorescences, une analyse statistique (Genespring GX) et une modélisation bioinformatique (Ingenuity) ont permis d’identifier les gènes candidats les plus relevants. En fonction de la p-value et du fold change, un nombre limité de gènes ont été sélectionnés et validés par la technique de qRT-PCR. Parmi ceux-ci, nous avons identifié le gène TGFA dont l’expression corrèle avec la résistance au traitement. En effet, nous avons observé que le niveau d’expression basale du gène TGFA est beaucoup plus important dans la lignée résistante H28 que dans la lignée sensible M14K. Dans le but de valider son implication dans la réponse à la thérapie, nous avons diminué (par interférence ARN) ou augmenté (par transfection d’un vecteur d’expression) l’expression de TGFA respectivement dans les lignées H28 ou M14K. Nous avons ensuite déterminé les taux d’apoptose en évaluant la fragmentation de l’ADN en présence de doxorubicine et de VPA. Les résultats montrent que la diminution de l’expression de TGFA permet une augmentation sensible de l’apoptose induite par le traitement combiné doxorubicine et VPA dans la lignée résistante H28 (de 9% à 36%). A l’inverse, la surexpression de TGFA est associée avec une diminution d’apoptose dans la lignée sensible M14K (de 28% à 18%). Conclusions. Nous avons identifié un gène, le TGFA, dont l’expression corrèle avec la résistance à l’apoptose induite par la doxorubicine et le VPA.