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Abstract :
[fr] Il y aurait tant de choses à dire sur elle et pourtant si peu de lignes ont été écrites en Belgique pour en livrer une analyse du fonctionnement qu’on finirait là par se demander si elle ne serait pas définitivement frappée d’ostracisme. Incompétente, éclatée, trop politisée, bureaucratique, cadenassée, véritable citadelle des planqués, la vieille dame obscure et silencieuse demeurerait décidément bien muette, résistant imperturbablement aux modes et aux crises, s’amusant presque de la situation. A quoi bon se perdre dans les dédales de l’administration et vouloir lui consacrer un livre quand tout semble être dit, ramassé en quelques mots, quelques images ou quelques situations que tous et toutes nous avons un jour ou l’autre vécues ou entendues ! Le diagnostic serait sans appel. L’administration excellerait par son incompétence et son asthénie chronique, nous balançant continuellement d’un guichet ou d’un bureau à l’autre. Sempiternelles scènes se jouant dans les couloirs des illusions perdues… Inlassablement, l’administration suscite l’ironie, quand il ne s’agit pas de crainte ou de véritable défiance de la part du citoyen. Certes, les administrations demeurent d’énormes appareils institutionnels rigides et difficiles à mettre en action. Mais ce ne serait pas leur rendre justice que de s’arrêter à ces seules dimensions les condamnant sans appel. Depuis de nombreuses années, les administrations ont bel et bien témoigné d’une capacité à évoluer, tout comme les manières de gouverner nos sociétés, masquant de plus en plus difficilement les changements en profondeur qui se sont amorcés et ont soulevé de nouvelles questions, de nouveaux enjeux où se profilent sans doute de nouvelles manières de faire de la politique publique.