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Les organismes génétiquement modifiés
Brunet, Sébastien
1999
 

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Abstract :
[fr] Sous cet acronyme anodin d’OGM, fourmillent des milliers d’entités concrètes issues des nouvelles technologies, et qui sont autant d’interfaces entre “ science ”, “ politique ” et “ société ”. Ainsi, ces innombrables êtres hybrides ne sont pas seulement scientifique, mais également politique et social, car ils ajoutent aux questions que se posent les scientifiques des interrogations sociales, c’est-à-dire concernant l’ensemble de la société. Les OGMs appartiennent à cette catégorie plus générale que l’on appelle la “ biotechnologie ” qui est le terme générique pour désigner toutes les procédures utilisant du matériel biologique. Toutefois, il semble exister une controverse à propos d’une distinction effectuée à l’intérieur même de cette classification. Certains font une différence entre “ biotechnologie traditionnelle ” et “ biotechnologie moderne ”, alors que d’autres n’estiment pas nécessaire d’en faire. Ce concept de “ biotechnologie moderne ” correspond aux manipulations d’organismes au niveau cellulaire afin de produire des organismes nouveaux ou altérés qui portent en eux les fonctions programmées ou désirées. C’est ce que l’on nomme le génie génétique ou DNA technology. Techniquement, les organismes génétiquement modifiés sont des organismes dont la construction génétique a été altérée par insertion ou retrait de petits fragments d’ADN. Dans le cas d’une insertion, le matériel génétique peut provenir de différentes sources de la même espèce ou de la chaîne d’une espèce étrangère. Ces techniques se distinguent donc considérablement des procédés traditionnels en biotechnologie tels que l’élevage (sélection naturelle des individus), l’agriculture classique, etc… L’enjeu de cette différenciation est important, puisque de celle-ci dépend le sort réservé à ces nouvelles technologies dans nos sociétés. La négation de cette classification a pour corollaire de supposer qu’il n’existe aucune rupture dans les étapes successives d’amélioration de la technologie du vivant, et donc de ne pas les considérer comme le franchissement d’un seuil. Cette approche des biotechnologies et plus particulièrement des OGMs n’a pas pour conséquence d’exclure ceux-ci de la définition du risque moderne telle que déterminée dans ce projet de recherche. En effet, dire qu’il ne s’agirait que de l’émergence de risques nouveaux ne comportant pas de caractéristiques différentes des autres technologies mises en œuvre, depuis la nuit des temps, dans le monde du vivant, serait sans compter avec l’incertitude sociale et le rôle de médiateur assumé par les scientifiques. Aussi nous sommes d’emblée confronté à un problème récurrent très souvent soulevé lors de précédentes réunions, à savoir, celui de la définition des problématiques et donc de leur mise ou non à l’agenda politique. Intégrer ce renoncement à la distinction entre biotechnologie traditionnelle et biotechnologie moderne, permet d’évacuer d’une certaine manière la mise à l’agenda des OGMs. Pourquoi créer un tel remue ménage, puisque l’on ne fait rien de plus qu’avant ? Ceci constitue indubitablement un bel exemple renforçant la raison pour laquelle le terme “ problématique ” a été préféré à celui de “ problème ”, puisque certains acteurs réfutent dès le départ cette définition même de “ problème ”. Toutefois, cette controverse au sujet de la nature des OGMs (biotechnologie traditionnelle ou moderne) semble de moins en moins vivace en faveur d’un consensus autour de la définition du génie génétique en termes de biotechnologie moderne. Dans cette étude de cas, nous avons privilégié l’analyse de deux moments d’expertise relativement semblables quant aux acteurs mis en présence, aux controverses soulevées et aux processus d’expertise mis en œuvre. Il s’agit des décisions d’autorisation de l’Union européenne concernant la mise sur le marché du soja et du maïs transgénique.
Research center :
SPIRAL
Disciplines :
Political science, public administration & international relations
Author, co-author :
Brunet, Sébastien ;  Université de Liège - ULiège > Département de science politique > Gouvernance et société
Language :
English
Title :
Les organismes génétiquement modifiés
Publication date :
1999
Number of pages :
20
Name of the research project :
Dispositifs institutionnels et perception sociale de l'expertise
Funders :
SSTC - Services Fédéraux des Affaires Scientifiques, Techniques et Culturelles [BE]
Available on ORBi :
since 23 January 2010

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