No document available.
Abstract :
[fr] De nombreuses recherches (Kaltiala-Heino et al., 2003 ; Parent et al., 2003 ; Beaver § Wright, 2005 ; Haynie § Piquero 2006 ; Lynne et al., 2007,..) ont établi ces dernières années un lien entre le développement pubertaire et l’engagement à l’adolescence dans des comportements délictueux, usage de drogue, conduites sexuelles et autres comportements exploratoires et déviants. Felson et Haynie (2002) affirment que le développement pubertaire a des effets sur différents types de délinquance comparables à d’autres puissants prédicteurs de la délinquance. Bien que l’étude de Williams et Dunlop (1999) constate que les garçons à maturité précoce et tardive présentent des taux plus élevés de délinquance que leurs pairs à maturation normale, des recherches plus récentes (Ge et al., 2002 ; Beaver § Wright, 2005 ; Michaud et al., 2006 ; Lynne et al., 2007…) soutiennent l’hypothèse de la précocité pubertaire en tant que facteur de risque : les garçons à puberté précoce ont un plus haut niveau d’engagement dans des comportements délinquants et agressifs, alors que les garçons à puberté tardive s’engagent dans moins de délinquances (de type crime, violence, atteintes aux biens, usage de drogue). La délinquance sexuelle juvénile, au croisement de la délinquance et de la sexualité, incite à un questionnement sur les effets de la puberté au niveau des conduites sexuelles déviantes. Notre recherche « Adolescence, délinquances et processus pubertaire » portant sur un échantillon de 316 adolescents âgés de 13 à 18 ans, a notamment évalué l’incidence du timing pubertaire au niveau de l’adoption de conduites délinquantes sexuelles et non sexuelles. Nos résultats confirment la pertinence de la prise en compte du développement pubertaire dans les processus de socialisation et d’engagement dans la délinquance générale et/ou sexuelle à l’adolescence.