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Abstract :
[fr] De nombreuses recherches indiquent que le fait d’avoir subi des mauvais traitements et/ou des abus sexuels durant l’enfance constitue chez les filles un important facteur de risque de délinquance et de violence. Les filles maltraitées sont davantage susceptibles d’être arrêtées que celles qui n’ont jamais été maltraitées (Widom et Maxfield, 2001; Herrera et McCloskey, 2003; Siegel et Williams, 2003), et les femmes victimes d’abus sexuel dans l’enfance sont significativement plus susceptibles de se faire arrêter à l’âge adulte comparativement à un groupe témoin (Siegel et Williams, 2003 ; Bergen et al., 2004). Bien que l’abus sexuel représente un facteur de risque de délinquance, toutes les adolescentes ayant vécu un abus sexuel ne vont pas s’y engager. Quels sont les facteurs qui vont soutenir le processus de résilience en faveur d’une trajectoire sociale adaptée, « non délinquante » ? Sur base de notre recherche portant sur un échantillon d’adolescentes de 15 à 19 ans ayant vécu un abus sexuel durant l’enfance dont la moitié sont reconnues comme délinquantes et l’autre moitié comme des « résilientes non délinquantes », et d’une présentation clinique de deux membres d’une fratrie ayant subi un abus sexuel par un même auteur (l’une résiliente, l’autre délinquante), nous allons dégager les facteurs de résilience par rapport à un engagement délinquentiel et développer les modalités d’intervention protectrices lors du dévoilement d’abus sexuel.