[en] Belgium and Canada are definitely two very different countries in terms of geography, demographics, history. Politically, however, they share similar fundamental features: two distinct linguistic communities (and the minority in each case is French-speaking) live together in a federal system which is animated by political conflicts. Thus, Belgium and Canada are two interesting cases of multinational federations and it seems to be possible and above all insightful to study each case in light of the other.
In this introduction, we first expose the rationale behind the comparative dialogue which is at the heart of this collective endeavor. Then, we briefly present each contribution and how they fit in the overall structure of the book. [fr] En Belgique et au Canada, le fédéralisme constitue un sujet récurrent d’actualité. Dans ces deux pays, il ne se passe pas un jour sans que le sort du fédéralisme ne soit évoqué par les personnalités politiques, les médias ou même les citoyens. Le sujet a déjà fait couler beaucoup d’encre et cela ne semble pas prêt de s’arrêter. La question de l’avenir du pays (« quel pays ? », pourrait-on même demander) suscite le débat dans l’ensemble de la société. Dans de nombreuses discussions ou pour appuyer une argumentation, on entend souvent des citoyens ou des personnalités politiques faire référence à la situation de l’autre pays – voire comparer – à la situation de l’autre pays. Pourtant les différences entre les deux pays sont énormes. La Belgique entre quelque 300 fois dans le Canada et 50 fois dans le Québec ; quatre heures de voiture suffisent pour relier les deux extrémités de la Belgique (Arlon et Ostende), il en faut cinq, en avion faut-il le préciser, pour gagner Vancouver en partant de Montréal et presque le double si l’on décolle de Saint-Jean de Terre-Neuve ; avec 33 millions d’habitants, la population canadienne est trois fois plus nombreuse que la belge mais par contre la densité en Belgique (346 habitants/km²) contraste largement avec celle du Canada (3,2 habitants/km²).12
Malgré ces différences – et il en existe bien d’autres –, des similitudes existent, en particulier sur le plan politique : deux communautés linguistiques distinctes (dont une, la minoritaire, parle le français) cohabitent dans un système fédéral qui connaît parfois de graves tensions. Dès lors, analyser la façon dont les deux sociétés ont réglé – ou non – leurs conflits en adoptant un système fédéral, devrait s’avérer très instructif. Au coeur du fédéralisme se situe la question de la reconnaissance de la diversité – qu’elle soit culturelle, linguistique, économique ou encore démographique – tout en maintenant l’unité de l’ensemble. À n’en pas douter, la Belgique et le Canada constituent deux « beaux cas » de sociétés multinationales aux prises avec cette tension fondamentale et permanente.
Après avoir exposé les raisons derrière le dialogue comparatif animant ce volume, nous revenons dans la seconde partie de cette introduction sur les six thématiques qui structurent l’ouvrage.
Centre de recherche :
Unité de politologie générale
Disciplines :
Sciences politiques, administration publique & relations internationales Droit, criminologie & sciences politiques: Multidisciplinaire, généralités & autres Sociologie & sciences sociales Droit public
Auteur, co-auteur :
Fournier, Bernard ; Université de Liège - ULiège > Département de sciences politiques > Politologie
Reuchamps, Min ; Université de Liège - ULiège > Département de sciences politiques > Politologie
Langue du document :
Français
Titre :
Le fédéralisme en Belgique et au Canada
Titre traduit :
[en] Federalism in Belgium and in Canada
Date de publication/diffusion :
2009
Titre de l'ouvrage principal :
Le fédéralisme en Belgique et au Canada. Comparaison sociopolitique
Titre traduit de l'ouvrage principal :
[en] Federalism in Belgium and in Canada. Sociopolitical Comparison
Editeur scientifique :
Fournier, Bernard ; Université de Liège - ULiège > Département des sciences sociales > Sociologie de l'action publique
Reuchamps, Min ; Université de Liège - ULiège > Département de science politique
